L'Equipe Magazine à paraître samedi révèle les éléments du dossier qui ont mené à la mise en examen de Christian
Bîmes, président de la Fédération française, le 15 février dernier pour «abus de confiance» et «prise illégale d'intérêts». L'enquête judiciaire déclenchée fin 2004 suite à une plainte de quelques licenciés de la FFT aboutit donc aujourd'hui à la mise à jour d'un étonnant système.
Suite à des perquisitions et à des interrogatoires, la juge
Xavière Simeoni est parvenue à accélérer l'enquête. Les soupçons s'accumulent : dépenses somptuaires, conflits d'intérêts, etc. Sollicité par
L'Equipe Magazine, Christian
Bîmes n'a pas souhaité s'exprimer pour le bon déroulement de l'enquête. Il lui est reproché en fait des dépenses excessives engagées à des fins personnelles mais payées par la Fédération (chambres d'hôtels, billets d'avion, restaurants, etc.). L'enquête a ainsi établi qu'entre juillet 2003 et novembre 2005, la FFT avait pris en charge pour
Bîmes, sa femme, son fils et son chauffeur, des billets d'avion pour un total de 8 755 euros. Il aurait par ailleurs fait effectuer les travaux de son domicile par le personnel d'entretien de
Roland-Garros et passé des contrats avec deux agences d'hôtesses au prétexte qu'elles employaient son épouse.
Enfin, son cumul de fonctions entre la présidence de la FFT et son poste de directeur délégué à
TF1 à 25 000 euros par mois l'aurait conduit à la prise illégale d'intérêts en concédant à
l'Union européenne de radiodiffusion, dont fait partie
Eurosport filiale de
TF1, le contrat des droits de
Roland-Garros. En guise de riposte, Christian
Bîmes met en cause un groupe mené par
Patrick Proisy, ancien concurrent pour la tête de la FFT.